Au Québec, plus de 20 000 travailleurs vivent de cette industrie en forte croissance, et près de 450 entreprises y sont étroitement liées. Parlons plasturgie!
C’est en 1870, à New York que les frères Hyatt, imprimeurs de leur état, inventent la toute première matière plastique, le celluloïd, issu de la cellulose. Au tournant du XXe siècle, un chimiste belge (Léo Bækeland), invente la bakélite, premier plastique thermodurcissable qui permettra au matériau de connaître ses premières applications industrielles.
Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, plusieurs sociétés allemandes mettent au point quelques grandes familles de plastiques :
- Polychlorure de vinyle (PVC) (ex. : garnitures et habillages de fenêtres)
- Polyméthacrylate de méthyle (PMMA), communément appelé PlexiglassTM (ex. : présentoirs)
- Polystyrène (PS) (ex. : emballages protecteurs)
- Polyéthylène (PE) (ex. : bouteilles de boissons gazeuses)
- Polyuréthane (PU) (ex. : roues de patins)
- Polyamide, le très célèbre NylonTM (ex. : tentes)
Le polyester (1942), le silicone (1943), l’ABS (1946), le polystyrène expansé (1950), le polypropylène et le polycarbonate (1957) font ensuite leur apparition sur le marché.
L’industrie de la transformation des matières plastiques et des matériaux composites, telle que nous la connaissons aujourd’hui, voit le jour au tournant des années 50. Sous des formes, des dimensions et des coloris des plus variés, nous en apprécions encore chaque jour l’étonnant développement !
Plastiques, composites, thermoplastiques, thermodurcissables, les matières utilisées dans l’industrie sont nombreuses et très polyvalentes. Non seulement elles ont différents usages mais elles font appel à des procédés de transformation variés.
De l’ordinateur au téléphone en passant par les chaises de jardin et un grand nombre de pièces des avions les plus perfectionnés, les plastiques et les composites sont partout. De la conquête de l’espace à l’exploration des fonds marins, de la microchirurgie à la construction de bâtiments, les plastiques et les composites contribuent sans cesse à l’amélioration de notre qualité de vie.
Nul doute que de nouvelles techniques encore inconnues seront mises au point dans les décennies à venir, élargissant l’éventail des capacités de ces matériaux fascinants que sont les plastiques et les composites.
Depuis leur découverte au siècle dernier, les plastiques et les composites ne cessent de prendre de l’importance. Ils entrent aujourd’hui dans la composition d’un nombre impressionnant d’objets de tous les jours. Désormais, les enjeux qui attendent l’industrie sont d’un tout autre ordre.
Certes, la fabrication de produits en matière plastique est en hausse depuis plusieurs décennies, partout dans le monde. Les nouvelles applications et la substitution des matériaux traditionnels par la matière plastique alimentent cette croissance. Nous savons déjà que les nouveaux matériaux composites sont considérés très prometteurs et qu’ils constituent une niche intéressante. Les plastiques biodégradables sont également voués à un bel avenir compte tenu du souci environnemental croissant dans la population.
Mais au-delà de ce constat et des ouvertures s’offrant à l’industrie, cette dernière doit demeurer aux aguets afin de dépister d’autres avenues de développement possible. Ainsi, les entreprises du domaine du plastique et des composites doivent accentuer leurs efforts du côté de l’innovation et de la recherche et développement.
L’industrie québécoise en chiffres
- En 2015, l’industrie québécoise des fabricants de produits en matières plastiques et de matériaux composites regroupe un total de 442 entreprises comptant pour la plupart moins de 50 employés (71 % des entreprises répertoriées).
- L’industrie emploie environ 21 000 personnes oeuvrant principalement (79 %) dans le secteur des plastiques.
- L’activité industrielle se concentre principalement dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches, qui représentent à elles seules 64 % des entreprises et 80 % des emplois du secteur en 2008.
- L’industrie québécoise dessert principalement trois marchés soit :
- les emballages (33 % des entreprises du secteur)
- la construction (33 %)
- le transport (30 %)
- Les entreprises du secteur fabriquent une grande variété de produits :
- Dans le secteur des plastiques, on retrouve notamment les pièces pour véhicules automobiles et récréatifs, les contenants divers, les pellicules et feuilles non renforcées, les sacs non renforcés, les profilés non renforcés et les tuyaux et raccords de tuyaux ;
- Dans le secteur des composites, ce sont principalement les applications liées aux bains et douches, au nautique et accessoires, et au transport (automobile, camion, autobus et autres).
- Les entreprises québécoises du secteur fabriquaient des biens d’une valeur totale de 4,8 G$ en 2006. Les revenus de l’industrie croissent à un rythme annuel de 7,2 % depuis 1990
-
L’industrie est composée d’entreprises bien établies, en activité depuislongtemps : près de neuf entreprises sur dix (88 %) sont en activitédepuis plus de 10 ans, tandis que 65 % le sont depuis plus de 20 ans.
- En termes de qualification de la main-d’oeuvre, un secondaire 5 complété ou un DEP sont exigés par la plupart des entreprises (75 %) dans le cas de l’embauche de travailleurs spécialisés (ex. : préparateur de moule, réparateur/finisseur, électromécanicien, etc.).
- Par ailleurs, bon nombre d’entreprises (41 %) n’ont aucune exigence particulière (aucune étude ou secondaire 3 non complété) quand vient le moment d’embaucher des travailleurs d’usine non spécialisés (ex. : opérateurs d’équipement, emballeur, etc.).
- Le personnel de l’industrie québécoise des produits en caoutchouc et en plastique touchait en 2005 un revenu d’emploi moyen de 37 641 $.
- Le profil type des travailleurs de l’industrie québécoise se présente ainsi :
- 63 % du personnel est âgé de moins de 45 ans (2006) ;
- En moyenne, 79 % du personnel des entreprises n’est pas syndiqué (2008) ;
- Les hommes composent 71 % du personnel (2006) ;
- En moyenne, seulement 9 % du personnel des entreprises n’est pas originaire du Canada (2008) ;
- La grande majorité des employés (95 %) travaillent à temps plein (2007).
- À la lumière des discussions tenues avec les intervenants clés et les dirigeants des entreprises du secteur, la capacité d’innover et la flexibilité ressortent comme étant les atouts majeurs des entreprises du secteur des plastiques et composites au Québec :
- La capacité d’innover repose en grande partie sur la conception de produits à valeur ajoutée ou de spécialité et le développement de nouveaux marchés ;
- La flexibilité fait quant à elle référence à la capacité des entreprises à s’adapter rapidement aux exigences des clients, que ce soit en termes de produits, de délais et de quantités à fabriquer.
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